LETTRES PEINTES
Création typographique
Chaumont – 2021
BONJOUR
LES VOISINS
Chantier éducatif
Rue des Chaufourniers, Paris 19 – 2019
Partant d’un projet de fresque sur les rideaux de fer d’un commerce du quartier Chaufourniers, un chantier éducatif avec les jeunes encadrés par la Fondation Jeunesse Feu Vert, et financé par Paris Habitat, a été organisé pour embellir les pieds d’immeubles de la « Cité Rouge » (Paris 19e).
Trois jeunes ont pu participer à ce chantier, en les implicant le plus tôt possible en leur présentant le projet et leur faire réfléchir au contenu de la fresque.
En est sortie une expression abstraite et géométrique dans laquelle viennent se fondre des lettres.
Projet en partenariat avec la Fondation Jeunesse Feu Vert, et avec le soutien de Paris Habitat.
CHAQUE HOMME,
CHAQUE FEMME
EST UN SOLEIL
chaumont
POPCORN
ET PERFORMANCE
LA BOSSE
DU TRAVAIL
C’ÉTAIT
LA DÉBROUILLE
Petit atlas de la débrouille
Chaumont – 2019
Depuis quelques années, la récupération et le recyclage reviennent fortement sur le devant de la scène : on ne compte plus désormais les fab labs, ressourceries, ateliers partagés ou regroupements de makers. Entre engouement écologique et effet de mode, ces « nouveaux » comportements du 21e siècle ne semblent être en fait qu’un retour au bon sens de nos seniors.
Ainsi, nous nous sommes proposés, avec un photographe et une classe d’enfants, d’aller directement à la « source » de ces bons réflexes, de ces comportements sobres et raisonnés, et d’aller « enquêter » auprès de personnes âgées autour de leurs habitudes de vie quotidienne : couture, jardinage, bricolage, santé, cuisine…, nous sommes allés glâner mille trucs et astuces de la vie courante permettant un rapport « écologique » et vertueux aux objets et au monde.
Ce « patrimoine du bon sens » a été la base d’un échange entre deux générations, mêlant rencontres, ateliers partagés, photographies, créations d’images et a donné lieu à la production collective de ce petit livre, mode d’emploi écologique présentant un « art de vivre » bien actuel.
Projet en partenariat avec les résidences Jacques Weil et l’école Robert Pillon,
et avec le soutien du CGET, de la Drac Grand Est,
de la Fondation de France, de la politique de la ville de Chaumont,
et de la région Grand Est.
PAS DE VILLE
SANS VISAGE
Livre de ville
Publié à l’occasion de l’ouverture des silos, maison du livre et de l’affiche, en 1995,
au terme de trois années de manifestations et d’ateliers dans la ville de Chaumont.
Maintenant, nous savons un peu mieux à quoi ressemble une ville.
Et celle-ci en particulier : Chaumont, Haute-Marne, France.
Mais il a fallu du temps.
Au moins cela nous a-t-il appris à nous méfier des évidences cartographiques.
Le Nord ? Le Sud ?
La ville a bien d’autres repères, d’autres axes qui la rythment.
À force de mots et de signes, les murs se sont révélés non plus limites ou barrières, mais tables d’écritures, lieux de paroles et d’échanges.
Et les visages se sont substitués aux murs.
Ils ont réinventé la ville, une ville bien plus réelle que celle des plans et des guides.
Il faut tellement de visages pour faire une ville.
Ce livre est le résultat d’un travail mené avec les habitants de la ville par Jean-Marc Bretegnier
(Nous Travaillons Ensemble) graphiste, d’Olivier Pasquiers (le bar Floréal) photographe et de Michel Séonnet, écrivain.
Dumerchez éditeur
SEUL, ON VA PLUS VITE,
ENSEMBLE, ON VA PLUS LOIN
Conception et réalisation du rapport d’activité
Secours Catholique des Hauts-de-Seine – 2016 / 2017 / 2018 / 2019 / 2020
En 2016, le Secours Catholique des Hauts-de-Seine a fait appel à nous pour la conception et la réalisation du rapport annuel d’activités.
Cette année-là, avait germée de leur coté, l’idée de donner la parole aux bénéficiaires et aux bénévoles. Nous sommes donc arrivés sur un projet déjà très collaboratif autour duquel se mettaient en place des processus participatifs innovants.
Il nous a semblé évident alors de faire de même pour la partie graphique..
Nous avons mis en place trois ateliers / moments de rencontre à « La Pause »,
une maison d’accueil pour les personnes en grande précarité.
Ensemble, nous avons joué des mots et des images, et nous avons conçu des signes, des « slogans » ou punchlines. En écho aux textes, aux diagrammes et camemberts traditionnels ; un vocabulaire de formes et de signes viennent enrichir l’objet éditorial.
Ensuite est venu le travail photographique.
Alternance de mots – de citation, de témoignages, l’humain et la parole des personnes usagers ou bénévoles tiennent véritablement une place très importante.
Depuis trois ans la collection s’agrandit, une identité forte se met en place, passant d’un rapport d’activités institutionnel à un vrai carnet de projets, de personnes et de vies.
UN LEGO,
PAS UN LOGO
Identité visuelle de l’Institut
International de la Marionnette
Charleville-Mézières – 2016-2018
« Le travail de réflexion et de conception de la signalétique du bâtiment a été le déclencheur de cette évolution par la création d’un caractère identitaire et le choix de réduire à trois couleurs (jaune, noir, blanc) les éléments de cette nouvelle identité. Ce jeu de couleurs est celui déjà présent dans le logo actuel de l’Institut.
L’Institut se déploie sur trois sites principaux qui sont autant de portes d’entrée, d’ouvertures sur nos activités, lesquelles ne sont pas séparées mais intimement liées.
L’enjeu de notre nouvelle façon de communiquer est de montrer le caractère un et indivisible de l’Institut et de mettre en évidence les différentes activités de l’Institut en même temps que leurs articulations. D’où le choix de glisser de la notion de logo à celui de marque. Le M de marionnette, qui est notre nom de domaine, est le signe qui nous relie tous.
Ce M affirme par son jambage en mouvement ce qui nous anime. Il est à la fois stable et dynamique. Il rappelle le M initial de l’affiche historique de Michel Bouvet. Il dit la pérennité de notre histoire en même temps qu’il témoigne du mouvement qui n’a jamais cessé d’animer l’Institut depuis sa création.
L’autre élément fort de notre identité, depuis quasiment les origines, c’est le travail photographique de Christophe Loiseau. Et l’enjeu de notre évolution est de réussir à bien articuler la mise en valeur de ce travail sur l’image avec le travail graphique et typographique décliné à partir de notre caractère identitaire. Le book de la 10e promotion est à mes yeux un premier pas réussi dans cette voie. Le document en préparation pour La présence de l’Institut au prochain festival mondial des théâtres de marionnette ainsi que notre plaquette institutionnelle devraient permettre d’affiner les transformations en cours. »
Éloi Recoing, ex-directeur
de l’Institut International de la Marionnette
LA GAMELLE
Atelier de pratique artistique mots et images & création d’un objet éditorial
Maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) – Sept à déc 2018
Recueil de bonnes tambouilles,
Une histoire de goût
Le repas est le lien qui perdure avec l’extérieur, avec le monde au-delà des murs.
C’est aussi, et surtout, le lieu de souvenirs: souvenirs d’enfance, de famille,
de journées heureuses, de rires, de communion.
C’est l’espace du collectif, même lorsqu’on est seul puisque l’expérience du goût charrie avec elle son lot de mémoire, d’histoires.
Ainsi est-ce à la suite de discussions avec les détenus que nous est venu l’idée d’écrire
sur ce moment privilégié. Ceux-ci nous ont fait part de leur désir de partager
avec d’autres leurs plats préférés, leurs astuces de cuisine, leurs recettes,
leurs souvenirs de plats de leur grand-mère, leurs dernières trouvailles,
astuces et techniques trouvées sur le pouce, goûts.
Car il est ici surtout question de goût.
Le but des ateliers n’était pas en effet de relater simplement des plats connus comme
pour un livre de recettes traditionnelles, mais de parvenir à exprimer l’expérience
psychologique et physique du moment du repas. Ce qui est tout à fait différent.
Ce but a pu en désarçonné plus d’un, mais une fois lancés, les détenus ont joué le jeu
de la découverte et du laisser-aller nécessaire à la recherche.
Nous nous sommes rendu compte de la très grande diversité des plats et expériences
culinaires des détenus, qui chacun à leur manière ont apporté leur touche, que ce soient
les traditionnels plats africains comme le yassa ou le mafé, ou bien encore des recettes moins connues comme le paprika, la mloukhia, des plats élaborés comme le boeuf sauce gombo aux ignames ou bien des goûters d’enfance avec le traditionnel pudding.
Du grand repas à la petite gamelle mangée sur le pouce. À travers chaque gamelle
ce sont les cultures et origines de chacun qui ont été ravivées et partagées.
Les ateliers nous ont permis à tous d’exprimer et parfois même redécouvrir son histoire
intime comme collective, ce qu’on a en commun avec autrui comme ce qui nous est étranger, à travers quelque chose d’on ne peut plus simple et banal : la cuisine.
Plus d’images à venir sous peu.
SPIP 93, Maison d’arrêt de Villepinte,
Fédération Léo Lagrange
ÊTRE
FRANÇAIS ?
Une collection collective de mots et de signes
Nice, Chaumont, Paris – depuis 2016
“UNE CONSTRUCTION.
Dont les premières pierres ont été posées à Nice, quartier de L’Ariane, par deux associations, Médiation Cité et Alpes-Maritimes diversité, et un groupe de femmes en alphabétisation.
« Nous n’avons pas les mots pour dire ce que nous voulons dire. »,
regrettent les femmes suite à une rencontre sur la citoyenneté avec le sous-préfet à la ville.
Les acteurs sociaux en appellent à un acteur artistique.
Un écrivain, Michel Séonnet.
Pour (se) poser cette question : ÊTRE FRANÇAIS ?
Commencent trois mois d’écriture.
Des textes riches qui nourrissent la parole des femmes.
Et l’évidence que l’on ne peut pas en rester là.
Trois mois d’écriture encore.
Cette fois l’écrivain fait appel à un autre artiste, un passeur d’images.
Jean-Marc Bretegnier.
Le dialogue entre images et mots s’engage.
La démarche artistique s’affirme.
La justesse de ce qui vient dans les ateliers pousse à encore aller plus loin.
À étendre le projet à d’autres groupes des quartiers de Nice.
Et susciter, en partenariat avec le réseau du Musée national de l’histoire de l’immigration, d’autres groupes dans d’autres villes.«
En février 2017, Être Français s’installe à Chaumont. Avec le centre social Point Commun, le CADA, l’association Initiales, nous nous attelons à notre tour à la question : Être Français ? On démarre doucement en partant de soi, de ses origines, et puis Aragon fait irruption et vient ouvrir grand la discussion : « Je vous salue ma France » comme un réservoir de mots à faire résonner avec notre époque, nos vécus. Et déjà, pas une réponse mais des dizaines de mots, de propositions pour frictionner ce « gros mot », Être Français.
Une exposition permet de partager et de célébrer ces premiers mots dans le cadre de la Biennale de Design Graphique 2017 de Chaumont, porté par le Signe, centre national du graphisme.
Début 2018, les mots deviennent signes et aboutissent symboliquement à la création de drapeaux, entièrement pensés et réalisés avec les habitants.
Une nouvelle exposition, au Quarante’4 cette fois-ci, dans la récente maison de projets de La Rochotte, permet de donner à voir la finalisation du travail à Chaumont. Les 8 drapeaux sont fièrement hissés, en regard des 8 quatrains sélectionnés. Sont également affichées des photos du « chantier graphique » ainsi que des cartes postales et un livret de 24 pages regroupant l’ensemble des textes et des signes.
Le vernissage constitue un beau moment de partage avec une présentation du travail en complicité entre institutions, participants et concepteurs du projet.
Projet en partenariat avec l’AHMI, le Cada de Chaumont, l’association Initiales,
le centre social Point Commun, les Silos, et avec le soutien du CGET, de la Drac Grand Est,
de la politique de la ville de Chaumont, de la région Grand Est
et du Signe, centre national du graphisme.
ÉDUCATION
& TERRITOIRES
Images à venir sous peu.
À L’AFFICHE
Images à venir sous peu.
LES ÉDITIONS
PASSAGES EN IMAGES
LES SOURCES
Édition Passage en images • 2-9525537-0-X • 2006
L’ALBUM DES ABONDANCES
Édition Passage en images • 2-9525537-1-8 • 2006
LETTRE DES HABITANTS N°1
Édition Passage en images • 2-9525537-2-6 •
LETTRE DES HABITANTS N°2
Édition Passage en images • 2-9525537-3-4
LETTRE DES HABITANTS N°3
Édition Passage en images • 2-9525537-4-2
HIER, AUJOURD’HUI, DEMAIN
Édition Passage en images • 2-9525537-5-0 • 2010 •
JOURNAL 1+1
Édition Passage en images • 2-9525537-6-9 • 2013 •
L’ARBRE À TENIR
Édition Passage en images • 2-9525537-7-7 • 2015 •
FANZINE ÉCLOSION
Édition Passage en images • 2-9525537-8-5 • 2016 •
LE SUCRE DE LA VILLE
Édition Passage en images • 2-9525537-9-3 • 2017
ÊTRE FRANÇAIS / CHAUMONT
Édition Passage en images • 979-10-96941-00-1 • MARS 2018 •
ÊTRE FRANÇAIS / NICE
Édition Passage en images • 979-10-96941-01-8 • AVRIL 2018 •
JOURNAL SOLEILS
Édition Passage en images • 979-10-96941-02-5 • JUIN 2018 •
JOURNAL ROISSY
Édition Passage en images • 979-10-96941-03-2 • SEPTEMBRE 2018 •
LA GAMELLE
Édition Passage en images • 979-10-96941-04-9 • DÉCEMBRE 2018 •
CHAUD MON SOLEIL
Édition Passage en images • 979-10-96941-05-6 • MARS 2019 •
PETIT ATLAS DE LA DÉBROUILLE
Édition Passage en images • 979-10-96941-06-3 • SEPTEMBRE 2019 •
MAMILAMIRA, LA VOIX DES BERCEUSES
Édition Passage en images • 979-10-96941-07-0 • DÉCEMBRE 2019 •
MA VILLE MA CABANE
Édition Passage en images • 979-10-96941-08-7 • JANVIER 2021 •
JOURNAL CHAUMONT SCRIPT
Édition Passage en images • 979-10-96941-09-4 • OCTOBRE 2021 •
LES SOLEILS DE LA ROCHOTTE
Édition Passage en images • 979-10-96941-10-0 • NOVEMBRE 2021 •
PÊCHE À L’IMAGE
COMMUNICATION ET PERFORMANCE COLLECTIVE
DU FESTIVAL PILE AU RDV
La Condition Publique (Roubaix) – Mars à Juillet 2011
Après un premier partenariat en 2010 entre la Condition Publique et l’ESA Cambrai, Anne-Isabelle Vignaud invite l’école d’art à participer au festival « Pile au RDV ».
La thématique de cette édition était la création d’une gare d’eau (en lien avec le canal de Roubaix).
Accompagnés par Jean-Marc Bretegnier, graphiste de Fabrication Maison, les étudiants ont travaillés autour de la thématique de l’eau.
Direction de projet, scénographie, programmation… les étudiants découvrent les différents aspects d’une commande (relation clients, prestataires, contraintes de l’espace public, médiation…)
Et enfin trois jours de fête et de partage.
Cette aventure est double : faire croiser les habitants du quartier du Pile à Roubaix et les étudiants d’une École Supérieure d’Art.
Jean-Marc Bretegnier alors en charge de la communication visuelle à la Condition Publique est à l’initiative de ce défi, de cette rencontre.
Avec l’arrivée de la mer se met en place le chantier graphique et à chaque marée basse séance de collage autour de la gare d’eau.
« Une petite fille les doigts pleins de colle choisit attentivement dans la centaine de dessins produits tout azimuts par les enfants des écoles, les adhérents des centres sociaux et les étudiants de l’École Supérieur d’Art de Cambrai.
Au dessus de la ligne d’horizon jaune fluo, un chat noir long comme une odalisque et pour reflet sous la ligne une queue de sirène. »
Il est 11h du soir, c’est la marée basse place Faidherbe devant la Condition Publique.
la gare est transformée en gare d’eau avec les sardines volantes de la compagnie Aérosculpture et les miroitement des paillettes…
Jean-Marc Bretegnier, les étudiants coordonés par Gilles Dupuis,
La Fondation Plage pour l’art,
Le quartier du Pile, ses habitants, ses structures associatives et ses écoles,
La manufacture culturelle – La Condition Publique.
UTOPIE
CONSTRUITE
Signalétique de la nouvelle École Nationale
Supérieure des Arts de la Marionnette
Charleville-Mézières – 2016 à 2018
Quelques notes pour compléter ces photos. Il semble important ici de préciser le contexte très particulier du projet.
En effet, ce vaste chantier signalétique ne constitue pas au départ une commande mais une proposition de Fabrication Maison pour palier à l’absence initiale de signalétique dans les lots de construction du bâtiment.
Jean-Marc Bretegnier, dans le cadre de sa résidence à l’Institut International de la Marionnette, élabore en lien étroit avec le directeur, Éloi Recoing, et l’équipe de l’Institut, un chantier atypique, graphique, social et pédagogique, pour la conception et la réalisation de la signalétique de la nouvelle École Nationale Supérieure des Arts de la Marionnette. Se retrouvent ainsi associés autour du chantier trois centres de formations de Charleville-Mézières et trois formations supérieures artistiques du Grand Est : l’ANRT de Nancy avec Corentin Noyer, en post-diplôme, qui oriente son projet de recherche autour d’un caractère « marionnettique », les Arts-Décoratifs de Strasbourg avec Camille Drai, fraîchement diplômée, qui s’attèle à la scénographie du projet et le DSAA design graphique de Chaumont avec les élèves de la promotion 2015-2017 qui ouvrent une recherche autour de l’identité de cette signalétique.
Les formations locales sont associées dès le départ et œuvreront quant à elles sur les chantiers de réalisation, en peinture, bois et métal.
Tandis que l’École est en cours de construction, le chantier signalétique démarre ainsi à Chaumont, avec deux workshops en mai et octobre 2016 :
deux semaines de recherches vastes sur le signe et sa manipulation, point de convergence des arts graphique et marionnettique.
À ce stade du projet, l’état inachevé du chantier et le manque de temps d’analyse face à l’ampleur du bâtiment transforment ces workshops en laboratoire de conception plus qu’en réponse définitive fonctionnelle.
Ce n’est qu’au cours de l’année 2017, avec Camille Drai et Corentin Noyer, désormais stagiaires auprès de l’Institut, que le scénario signalétique se précise.
Après analyse des espaces et des circulations, des principes se dégagent et une typologie s’affine. Face à la complexité du bâtiment, nous proposons, contrairement au découpage initial des architectes, de rediviser le bâtiment en trois grandes parties, A, B, C, qui constituent les grands pôles de l’École. Ensuite, un second système d’orientation dans chaque partie permet d’arriver à destination.
Un sommaire général à l’entrée du bâtiment oriente vers l’une ou l’autre partie.
Ensuite, des panneaux directionnels permettent tout autant de confirmer dans quelle partie de l’École on se situe que de « flécher » les espaces désirés.
Dans chaque partie, un sommaire « zone » permet de rappeler la « distribution » de chaque grande partie, A, B et C
Enfin, chaque porte est peinte par un pochoir (contrainte intégrée dès le départ à la création du caractère), indiquant chaque espace in-situ.
Le caractère pensé par Corentin Noyer s’articule autour de la manipulation typographique cette fois-ci, basé sur neuf « épinards typographiques », neuf signes qui lui permettent de construire l’ensemble de l’alaphabet.
Cet assemblage des lettres permet d’anticiper la contrainte pochoirs tout en permettant un caractère en mouvement perpétuel : en effet, avec un système de 3 fûts mouvants (un fût vertical, un second orienté à 15° et un troisième à 25°), l’alphabet se renouvelle sans cesse. Les lettres à oblique sont particulièrement concernées par ces manipulations.
Le mot marionnette, avec son « M » et ses deux « N », devient emblème de ce jeu.
Le caractère constitue logiquement l’outil majeur de cette signalétique. Des rapports d’échelle sont pensés entre les différents éléments et les variations de lettres sont intégrées à la logique fonctionnelle du bâtiment, un rapport s’établissant entre les étages et les variations typographiques.
C’est ainsi un système complet qui a été pensé autour de cette signalétique. Pour le moment, seule une première partie a été réalisée, la suite est en attente.
Un projet en partenariat avec l’Institut International de la Marionnette (Charleville-Mézières),
l’ANRT (Nancy), les Arts Décoratifs (Strasbourg), le lycée Charles de Gaulle (Chaumont),
les centres de formation (Charleville-Mézières),
et avec le soutien de la Drac Grand Est,
du Signe, centre national du graphisme,
QU’EST-CE
QUE TU
FABRIQUE(S)
SAINT-BLAISE ?
Chantier graphique ouvert au public
La Fabrique Saint-Blaise
Quartier Saint-Blaise (Paris, 20) – Depuis 2013
« Qu’est-ce qui empêche d’inventer le dispositif technique et social
qui permettra aux auteurs des vies de produire le savoir sur leur propre vie ?
De créer la dynamique faisant que ceux qui vivent soient ceux qui pensent ce qu’ils vivent ?
De créer un laboratoire où les habitants d’un quartier deviendront les sociologues,
écrivains, musiciens, artistes, philosophes de leurs vies de quartier ? »
Robert Caron
Les Actes de Lecture n°71, septembre 2000
La plaine Estivale 2020, Prairie Python :
Fresque sur conteneur avec les habitants du quartier.
La Fabrique Saint-Blaise est un lieu co-animé par des acteurs du 20e ( Multi’colors – Plus Loin – Le Club des Réglisses – Le Conseil de quartier Saint-Blaise ) et la ville de Paris pour informer et accompagner les habitants pendant les travaux de réaménagements de leur quartier. « Chantier ouvert au public », La Fabrique propose des outils et processus participatifs, supports d’informations, d’images, de possibles. L’atelier Fabrication Maison en a assuré la coordination pendant 5 ans.
Les Traverses de juin 2017, Théâtre aux Mains Nues :
système de signes pour la signalétique participative du festival.
Extrait de la newsletter mensuelle de La Fabrique.
Course pour la paix : affiche conçue et réalisée collectivement à La Fabrique,
suite à la proposition d’un habitant.
Cet été dans votre quartier : système de communication estival,
avec affichage mural à travers l’Est 20e, renouvelé tous les 15 jours.
Showsquare : atelier tampographie poétique (quartier Python).
Showsquare : avec le groupe des Fabriquants,
conception et réalisation des deux affiches annuelles.
Showsquare est un regroupement d’associations autogéré,
proposant un large panel d’activités gratuites
dans les squares du quartier pendant les vacances scolaires.
Les Colporteurs de Mots : Cartes postales sérigraphiées avec les jeunes du quartier
pour donner à voir les « mots publics » discutés avec les collégiens de Flora Tristan
tout au long de l’année 2015-16.
Systèmes Day : signalétique éphémère découpée et collée avec Les Fabriquants,
pour un week-end dédié à l’art de la récupération.
Fêtes de Saint-Blaise : signalétique éphémère en contreplaqué peint et sérigraphié,
pour relier le Street Circus Festival (rose) et la Fête de quartier Saint-Blaise (bleu).
Amalgame d’images du quartier, sérigraphie.
Avec le soutien de la Mairie de Paris (DDCT, DAC, DUCT, DASCO),
la Région Île-de-France, la Mairie du 20e, la DRAC Île-de-France,
l’ACSÉ, Paris Habitat OPH et la Fondation SNCF.
LE SUCRE
DE LA VILLE
Déambulation photo-graphique
à travers les Portes du XXe
Paris, 20e – 2016-2017
Avec Olivier Pasquiers, photographe ambulant du 21e siècle, nous nous mettons
en mouvement le long des portes du XXe arrondissement.
Partant à la rencontre des habitants directement dans l’espace public,
nous interpelons les citoyens parisiens sur leur rapport à la ville et
à l’imaginaire urbain. Entre studio photo bricolé et discussions de
bouts de tables se révèlent une générosité de paroles et une richesse
de points de vue, entre rêves et réalité, désirs et dérives, utopies
et pratique de la ville…
« Ils ont accepté, pendant quelques minutes, de s’arrêter, de fermer les yeux, le temps d’un portrait.
Elles ont rêvé leur ville, ils ont laissé leur imagination s’envoler. Une ville de saveurs, de sons, de rencontres, de voyages. Une ville de partage, de lumière, d’attentions, de convictions.
Sucrée ou lumineuse, douce ou amère, une ville à fabriquer à chaque instant. Papillon d’un jour ou oiseau des villes, lecteur, dormeur, étranger ou habitué, ils nous ont confié leurs rêves, des rêves à portée de main, des rêves à prendre au sérieux. »
Portraits et paroles sont ensuite devenus affiches, exposées de manière itinérante,
en plein air ou chez les structures partenaires de l’Est 20e.
Un journal grand format –A3 fermé– imprimé en offset noir complète la série d’expositions et permet de conserver ces rêves éphémères.
Avec le soutien de la DRAC Île-de-France,
de la Ville de Paris et de la Région Île-de-France
et en partenariat avec la MPAA Saint-Blaise,
la Maison des Fougères, la Fabrique Saint-Blaise,
et l’association Plus Loin.
LA VIE,
C’EST COMME ÇA
Création partagée d’un recueil de textes
Quartier Saint-Blaise (Paris 20e) – 2016
Dans le cadre de sa résidence à l’Espace Khiasma, l’écrivain Emmanuel Adély parcourt l’Est 20e, et développe, en particulier, des ateliers d’écriture avec le groupe d’alphabétisation du centre social Soleil Blaise. Nous nous associons au projet pour la mise en forme collective d’un recueil regroupant l’ensemble des textes produits.
Entre la lettrine et l’autoportrait, les images des participantes se glissent au fil de la lecture, animant le texte composé, pour le reste, plutôt sobrement en Mrs Eaves. Ce caractère, dessiné par Zuzana Licko en 1996, est un hommage à Sarah Eaves, femme
de l’ombre et épouse de John Baskerville (lui-même auteur du caractère Baskerville dont le Mrs Eaves est une adaptation). Il n’en fallait pas moins pour donner à lire les femmes de Saint-Blaise.
L’écriture, l’illustration mais également la fabrication de l’ouvrage sont réalisées collectivement. Ainsi pendant une après-midi, tous ensemble, nous plions, relions, agrafons, des pages risographiées en amont par nos amis des Éditions FP&CF. La joie de faire ensemble et de donner naissance à un « vrai livre » se confirme toujours un peu plus.
Un ouvrage realisé dans le cadre du chantier graphique Saint-Blaise,
en partenariat avec l’Espace Khiasma et le centre social Soleil Saint-Blaise
et avec le soutien de la Mairie de Paris (DDCT, DAC, DUCT, DASCO),
de la Région Île-de-France, de la Mairie du 20e et de l’ACSÉ.
PORTRAITS
DE FAMILLE
Création de l’identité du projet
Portes du XXe (Paris) – 2015
Portraits de Familles est un projet inter-associatif de l’Est 20e, regroupant un vaste ensemble d’événements dédiés à la famille, sous toutes ses formes. En tant que partenaire du quartier, nous réalisons l’identité visuelle du projet.
Nous travaillons essentiellement autour d’un programme-dépliant, autour duquel, chaque mois, quatre nouveaux portraits fleurissent, donnant lieux ainsi à douze programmes tous différents. La construction modulaire permet de donner à chacun son propre caractère, tout en conservant un air de famille certain. Et de combiner à souhait la collection.
Les programmes sont complétés par des affiches pre-imprimées en noir et réalisées en atelier. Sur le même gabarit, chacun peut fabriquer son propre pochoir et ainsi son propre portrait. La famille s’étend.
Enfin, le temps d’un été, les portraits quittent le papier pour recouvrir un bout de mur de la rue Louis Lumière. Les images circulent, passent d’un format à un autre, s’adaptent, s’épanouissent à travers les regards. La fresque rejoint la collection « Murmures graphiques », pour un espace public qui peut être autre chose qu’un espace de consommation.
Un projet réalisé dans le cadre du chantier graphique Saint-Blaise,
en partenariat avec l’Espace Khiasma
et avec le soutien de la Mairie de Paris (DDCT), de la Mairie du 20,
du CGET , de la Région Île-de-France et de Paris Habitat OPH.
EN MARGE
Conception d’un journal de quartier,
proposé par l’écrivain Emmanuel Adély
Portes du XXe (Paris) – 2016
Début 2016, l’écrivain Emmanuel Adély, est en résidence à l’espace Khiasma. Parmi différentes initiatives menées sur le territoire, un journal de quartier est imaginé. Nous en concevons la maquette. Malheureusement, l’aventure s’arrêtera au second numéro, Emmanuel Adély éprouvant des difficultés à mobiliser des plumes dans le quartier. Une unique planche d’impression 40 x 60 cm pliée permet d’obtenir un journal-affiche, imprimé en 2 tons offset au Pré-Saint-Gervais chez feu Lettres Application Imprimeur. La maquette est composée en Ordinaire de David Poullard et en Minion Pro de Robert Slimbach.
Un projet realisé dans le cadre du chantier graphique Saint-Blaise,
en partenariat avec l’Espace Khiasma, et avec le soutien
de la Mairie de Paris (DDCT, DAC, DUCT, DASCO),
de la Région Île-de-France, de la Mairie du 20e, de la DRAC Île-de-France,
de l’ACSÉ et de Paris Habitat OPH.
GESTE GRAPHIQUE,
GESTE MARIONNETTIQUE
Conception et réalisation
des outils et images de saisons
Le Théâtre aux Mains Nues (Paris 20) – Depuis 2007
Le Théâtre aux Mains Nues est une plateforme d’essai dédiée au théâtre de marionnette et aux arts associés.
Il s’ouvre aux publics, aux artistes, aux chercheurs. Quatre champs d’action alternent dans la saison : la programmation, la formation professionnelle de l’acteur-marionnettiste, les actions culturelles et artistiques, les chantiers de la création.
Implanté au cœur du territoire parisien du vingtième arrondissement depuis sa fondation par Alain Recoing, le Théâtre aux Mains Nues, après avoir été dirigé par Eloi Recoing a été confié à Pierre Blaise.
Jean-Marc Bretegnier et l’équipe de Fabrication Maison accompagne le Théâtre aux Mains Nues depuis 2007.
Un véritable partenariat se met en place qui déborde largement les seules questions de communication.
Il s’agit d’inventer ensemble toute une série de gestes graphiques pour inscrire celui du marionnettiste dans l’espace public, et tisser ainsi des liens rythmiques entre la ville et nous.
Plus d’images à venir sous peu.
A
COMME
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Conception du journal de la résidence d’Olivier Pasquiers
Roissy Pays de France – 2018
Nous avons accompagné Olivier Pasquiers, photographe, et compagnon de longue route, dans la mise en forme de ce journal de fin de résidence.
Accompagnant lui-même les autres artistes en résidence, il s’agissait de donner à voir une diversité de gestes et de rencontres avec cohérence.
Nous avons amplifié l’abécédaire proposé par Olivier, la composition typographique devenant structurante tandis que chaque double page s’organise en relative autonomie.
Le regard d’Olivier sur le territoire de Roissy Pays de France s’immisce au milieu de ce « compte-rendu », ses paysages s’intercalant directement au fil de la lecture.
Un projet porté par les Ministères de la culture-DRAC IDF et de l’éducation nationale,
le Conseil départemental du Val d’Oise, la communauté d’agglomération de Roissy-Pays de France et 11 communes de son territoire.
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RUMEUR
URBAINE
Identité de l’événement Ville Imaginaire
Portes du XXe (Paris) – 2016
En 2016, les associations de l’Est 20e se rassemblent autour de la ville. Porté par l’association Double Face, « Ville imaginaire » propose aux habitants d’explorer les questions urbaines, pendant un trimestre, à travers ateliers, théâtre, actions artistiques, expositions. En tant que partenaire du quartier, nous réalisons l’identité visuelle du projet.
L’impression offset d’un format unique A2, redécoupé ensuite en différentes tailles, permet de réaliser l’ensemble des supports de manière souple et progressive. Cartes, dépliants, affichettes, affiches, sont réalisés au fur et à mesure des événements et imprimés en noir sur imprimante laser, en toute autonomie.
Comme souvent, les images circulent et l’identité devient matière à des ateliers avec les habitants : signalétique éphémère ou fresque fleurissent dans le quartier aux couleurs de cette « Ville imaginaire ».
Un projet realisé dans le cadre du chantier graphique Saint-Blaise,
en partenariat avec l’association Double Face,
et avec le soutien de la Mairie de Paris (DDCT, DAC, DUCT, DASCO),
de la Région Île-de-France, de la Mairie du 20e et de Paris Habitat OPH.
S’AMBIANCER
À SAINT-BLAISE
Création de l’affiche annuelle de la Fête de quartier
Quartier Saint-Blaise et Portes du vingtième (Paris 20e) – Depuis 2014
Chaque année, l’affiche de la fête se fabrique collectivement, avec les habitants et partenaires du territoire.
Entre chantier graphique ouvert au public, temps de composition en atelier et impression artisanale dans les rues du quartier, les images se construisent, garantie 100% locales.
Le tirage en sérigraphie, dans l’espace public, avec les voisins et curieux en tout genre, permet de donner vie aux images : l’impression comme condition de circulation et de partage des images.
Chaque affiche, chaque événement est aussi un prétexte pour questionner ensemble un sujet. La place de la nature, le portrait du quartier, le renouvellement de la langue française… Au delà de la pure information autour de la fête, on « s’ambiance » avec la langue française et ses derniers trésors ; on dessine dans le jardin partagé du 56, scrutant de plus près nos voisines les plantes ; on se tire le portrait, en apprenant à se regarder un peu plus en détail.
Chaque affiche raconte un peu de ses habitants, un peu du quartier, de ses actualités et de ses questions plus permanentes, et progressivement se tisse une image du territoire. Chaque année, une strate supplémentaire vient compléter notre regard sur Saint-Blaise.
Un chantier permanent, à suivre.
Un projet realisé dans le cadre du chantier graphique Saint-Blaise,
en partenariat avec le centre social Soleil Saint-Blaise,
et avec le soutien de la Mairie de Paris (DDCT, DAC, DUCT, DASCO),
du CGET, de la Région Île-de-France, de la Mairie du 20e,
de l’ACSÉ et de Paris Habitat OPH.
MURMURES GRAPHIQUES
Favoriser d’autres LECTURES DE LA VILLE.
Comment ensemble concevoir des murs qui donnent à voir autre chose que des images commerciales ?
Donner à voir à l’échelle du quartier des murs mis en paroles et en images,
entièrement réalisée avec les habitants.
Marquer le territoire AUTREMENT.
Développer un imaginaire urbain.
Concevoir des « surprises urbaines »,
en AFFICHANT les créations graphiques sur les MURS du quartier
et en exposant les productions en relation avec les lieux.
Se ré approprier l’espace public ENSEMBLE.
Voici quelques murs, quelques murmures.
Tous participatifs, démarches collectives,
qui démarrent avec des ateliers d’images et de mots.
Puis guidés par les passeurs d’images, les participants composent,
et participent à la réalisation des fresques.
FRESQUE COLLÈGE FLORA TRISTAN
Création d’une fresque participative sur un mur du toit du collège.
Quartier Saint-Blaise (Paris) – Juillet 2020
LES 4000 ARÔMES
Création d’une fresque participative sur le mur d’un potager urbain.
Cité des 4000 (La Courneuve) – Juin à septembre 2018
Les 4000, un quartier emblème de la Courneuve qui se restructure depuis quelques années. Fini les grandes barres sans fin, il faut laisser place à un nouvel urbanisme, plus humain, plus bas. C’est donc tout naturellement que la question du jardin mais aussi du potager a germé dans l’esprit des habitants et de Seine Saint-Denis Habitat.
Reconquérir, refleurir, faire vivre à nouveau les petits espaces délaissés – interstices urbains.
Un bout de « pelouse » au pied d’un immeuble,
Un petit groupe d’habitants bénévoles se met en action,
Et bientôt, un jardin potager bourgeonne derrière une haie d’arbustes.
Pour faire rayonner ce projet, renforcer l’équipe de jardiniers … le cultiver de manière intergénérationnelle, nous avons associé les enfants du quartier à un projet de fresque murale.
Le potager s’ouvre, aux artistes et aux artistes en herbe.
Ensemble nous avons conçus une série de totem de fruits et de légumes pour habiller le mur.
Pendant une semaine chacun est venu jeune et moins jeune pour donner son coup de pinceau et ainsi la fresque a pris forme.
Et pour essaimer davantage, pour fêter ce petit bout de jardin, nous l’avons inauguré tous ensemble en sérigraphiant des totebags aux couleurs de la fresque.
Ensemble nous pouvons cultiver, pour que s’épanouisse ce petit coin de verdure – pause, respiration dans ce quartier des 4000 qui passe définitivement du gris béton à une nature réjouissante.
Fresque réalisée dans le cadre du projet de rénovation urbaine et soutenu par
Seine-St-Denis Habitat & l’Unité Territoriale de Rénovation Urbaine
SOUVENIRS DU PILE
Création d’une fresque participative sur le mur de la place Faidherbe.
La Condition Publique – Quartier du Pile (Roubaix) – juin 2016
Le quartier du PILE tient son nom de Pisre qui signifie monticule, tas.
Il paraitrait qu’à l’époque des romains les habitants et les romains, eux-même, venaient se servir dans ces PILEs de pierres. Chacun venant chercher la pierre qui ferait tenir l’édifice. En 2016 les habitants viendront à leur tour apporter leur pierre pour que les PILEs renaissent. Plus question de cailloux mais de souvenirs, de totems à superposer, emPILEr dans le cadre de la place Faidherbe.
Pour notre dernière intervention avec la Condition Publique nous avons décidé de faire un petit clin d’œil au quartier en proposant une pile de souvenirs et d’objets propres aux habitants de ce quartier. Suite à des ateliers menés en amont nous avons réalisé ces totems, ces empilements de la ville à la fois bancale, incongru, comique et poétique…
Dans un second temps, en lien avec le Labo des histoires, nous avons fait écrire des poèmes aux habitants à l’intérieur de ces formes. Après les piles de pierres (origine du nom du quartier), les rêves, les souvenirs, les envies se sont empilés pour offrir une autre image du quartier.
Il faut superposer, accumuler, réunir, assembler et que la PILE reste debout !
Trier, organiser, tenir l’équilibre.
Récolte, des mots, des images, du matériel.
Inviter à la réalisation.
Projet réalisé dans le cadre du Festival PILE AU RDV / festival d’art de la rue
porté par La condition publique
VOIX DU MONDE, VOIX MATERNELLE
Création d’une fresque participative sur le mur de l’entrée du CÈDRE
Le Secours Catholique (Paris 19e) – Juin 2018
Qu’est-ce que l’on emporte avec soi ? Qu’est-ce qui reste quand on part ?
Bien souvent une langue, un souvenir, un objet, un petit gri gri qui est là pour nous aider… tenir le coup.
À l’invitation du Secours Catholique, nous avons imaginé une fresque pour l’entrée du CÈDRE, centre qui vient en aide aux migrants.
En lien avec la fête de l’été, nous avons travaillé autour des langues maternelles pour monter la richesse des hommes et femmes accueillis dans le centre.
On parle souvent de langue maternelle, celle que transmet la mère à l’enfant.
Par le biais de langue, se transmettent les traditions, les souvenirs et ainsi chacun se constitue homme ou femme avec son histoire et son héritage.
Se remémorer un souvenir d’enfance, arriver à le raconter – exercice parfois douloureux.
Un participant se lance, il commence à raconter la recette qu’il aimait faire avec sa maman en rentrant de l’école.
Alors, de l’écoute puis de l’échange les souvenirs reviennent, on ose – on prend même du plaisir à se remémorer, à dire en mots ou en images un bout se son histoire.
Les images, et les mots aussi parfois, se rencontrent et résonnent.
Les participants sont invités à écrire dans leur langue maternelle leurs histoires, Graver sur ce mur des souvenir comme une empreinte – une richesse à partager.
La fresque créée collectivement : nous pouvons fabriquer ensemble une grande histoire, à l’intérieur de laquelle chacun garde son identité – son histoire intime.
Projet réalisé dans le cadre de la fête du CÈDRE,
Centre d’entraide dédié aux demandeurs d’asile et aux réfugiés / Secours Catholique-Caritas France
LA SYMPHONIE DU TEMPS
Création d’une fresque participative sur le mur de la cour de promenade.
Maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) – Juin à septembre 2015
« Dedans », « Dehors »
« Regarde, on est des artistes ! »
« Dehors » le temps file.
À l’intérieur, le temps se détraque, il court parfois, puis ralentit sa course, insaisissable.
« Dehors », les chèvres noires broutent tranquillement l’herbe tandis que dedans, les détenus marchent dans la « cour de promenade ».
Entre le dedans et le dehors, un mur de bleu se forme à coups de pinceaux.
Il faut comprendre ce temps qui fuse, cette « Symphonie du temps. »
Sur ce mur de bleu le temps vole : les clefs ailées s’enfuient vers les tropiques, elles survolent les mers et les montagnes, traversent les barres de fer et les fils barbelés vénéneux.
Et soudain, c’est la liberté, un espace libre.
Les odeurs de fleurs, de soleil et d’eau salée envahissent les murs de la prison qui s’évaporent au charme de cette liberté nouvelle.
Plus de murs, que des images, des évocations, des signes infinis.
Alors le temps se moque : Des oiseaux-accordéons continuent leur migration, une moto-guitare vrombit.
Mais tout autour le temps plane, il stagne presque, comme dans des rêves éveillées : un visage souriant aux contours de fleurs laisse apparaître ses verrous fermés.
La fresque ne transformera pas les murs en nuage ou en montgolfière.
Mais elle est le produit d’une participation active et réfléchie.
Faire quelque chose de ses mains, ce qui manque tant aux détenus interrogés.
Peindre, fabriquer, travailler sont déjà une reconquête de soi, une façon de ne pas s’effacer à l’intérieur des murs.
Par le dessin, l’image, les couleurs, une expression, intime ou non, vient s’imprimer de manière indélébile sur des murs autrefois gris et ternes.
Des mots qui semblent parfois creux, vides de sens, ou au contraire lourds, chargeant avec eux une farandole de souvenirs s’incarnent dans des couleurs et des formes.
La liberté, la légèreté, le souffle du temps, l’horizon lointain d’une famille qui attend, qui sourit.
« Dehors » le ciel reste ouvert, « dedans », les portes fermées, mais une soif de vivre qui conquiert les murs.
Marie Testu
Projet réalisé dans le cadre d’un atelier de pratique artistique
et avec le soutien de la DRAC Ile-de-France – SPIP Seine Saint-Denis
SOUS LES PAVÉS, LA PLAGE !
Création d’une fresque participative sur le mur du centre sportif Louis Lumière
Quartier des Portes du vingtième (Paris 20e) – Juillet 2015
Un objet, ça ne marche jamais seul. Il y a toujours son ombre pas loin.
Ombre et objet, ces deux là font la paire. et dans le quartier, des objets, il y en a.
Alors des ombres, je ne vous dis pas.
L’ombre, c’est l’objet, et pourtant, pas vraiment.
Déjà, pour un même objet, il y a un sacré paquet d’ombres.
Et puis l’ombre, elle ne ressemble jamais parfaitement à l’objet.
L’ombre serait plutôt image de l’objet. Pas vraiment réelle donc déjà un peu imaginaire.
Avec les enfants, on s’est mis en quête. On s’est dit qu’on allait voir dans le noir.
On a exploré les ombres du quartier, regardé de plus près ces formes biscornues et soudain, nos yeux se sont habitués à l’obscurité et on a vu.
Des animaux, des objets, des personnages à grands bras, des oiseaux exotiques, des montagnes, des arbres, des chimères.
Tout un univers s’est dévoilé.
Projet réalisé dans le cadre des activités d’été avec les jeunes Fabriquants de St-Blaise
et avec le soutien de la Région-Ile de-France et la ville de Paris / DJS
POUR UNE THÉÂTRALISATION
DE L’ESPACE PUBLIC
Signalétique du Parcours paysager Saint-Blaise
Quartier Saint-Blaise (Paris 20)– de 2014 à 2018
Issu des ateliers participatifs menés entre janvier et juillet 2014 par le CAUE de Paris (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement), ce parcours paysager s’inscrit dans une démarche de co-construction avec les habitants et les acteurs locaux et institutionnels. Inscrit au volet « Reconquête urbaine », le parcours tend à lier les différents secteurs de Saint-Blaise tout en animant et valorisant le cadre urbain. La « Reconquête urbaine » vise en effet « l’embellissement du cadre de vie et le développement de la vie sociale dans les quartiers populaires de la capitale, en impliquant ses habitants ».
Fabrication Maison est associé à la démarche depuis les premières rencontres habitantes, desquelles ont émergé un double parcours, sportif et informatif.
Le parcours sportif comprend douze stations qui émaillent le quartier Saint-Blaise. À chacune de ces stations, une activité est proposée aux sportifs, s’appuyant sur les éléments de mobilier urbain présent : slalom, pompes, abdominaux… Ce parcours est pensé dans une logique de progression, de l’échauffement aux étirements, avec un ordre de passage aux différentes épreuves.
Le parcours informatif comprend lui huit « boussoles » indépendantes, qui orientent le passant sur les richesses du quartier : équipements de la ville, structures culturelles, lieux de vie…
Globalement, notre proposition s’articule autour d’une signalétique « théâtralisée » où le contenu de chaque parcours devient l’acteur principal : la silhouette pour le parcours sportif, le mot pour le parcours informatif.
Ainsi, pour chaque station sportive, on retrouve un duo plaque-silhouette. La plaque, émaillée, accompagne le sportif dans la bonne exécution des mouvements à accomplir et a une fonction entièrement informative. La silhouette, elle, est pensée avant tout comme un signe dans l’espace urbain, comme un appel à rejoindre le parcours. Elle a une fonction narrative. Elle prend appui sur le mouvement de chaque station mais s’en émancipe également librement. La silhouette est comme l’ombre du pictogramme, avec sa part de mystère et de rêverie.
De même, le mot du parcours informatif donne l’indication mais joue avec l’espace, chaque mur, chaque support constituant une page à composer. La hiérarchie de l’information privilégie également une approche poétique, appuyant un éclairage sur les mots à portée narrative : marguerite, lumière, cœur…
Un petit coureur, haut de quelques centimètres permet de faire la lien entre les stations et, tel les cailloux du Petit Poucet, de conduire le sportif à l’épreuve suivante.
Enfin, dans la logique de « Reconquête urbaine », la majorité des contenus sont directement peints, permettant autant de signaler que d’embellir.
Un chantier mis en œuvre par le CAUE de Paris
et avec le soutien du Budget participatif de Paris,
de la Ville de Paris et de la Mairie du 20.
ÉCLOSION !
Création d’un fanzine collectif,
dans le cadre du Fanzines ! Festival de Paris
Quartier Saint-Blaise (Paris, 20) – 2015
Pendant quelques années, le Fanzines Festival s’est tenu à la médiathèque Marguerite Duras, à Paris. Tout proche voisin, l’équipe du festival nous propose, fin 2015, d’imaginer un objet avec les enfants du quartier. Avec l’école Du Clos, voisine elle aussi, nous dressons une carte du quartier, ou plutôt de ses jeunes habitants : nous voguons à travers les territoires intérieurs de chacun, mettant à jour une drôle de géographie, subjective, entre informations personnelles et fabrique d’histoires abracadabrantesques.
Nous obtenons 12 paysages où les êtres chers sont des villes, les animaux préférés deviennent emblèmes nationaux, et la nourriture se retrouve toujours mêlée à de drôles d’histoires.
Les planches finales, risographiées, sont façonnées ensemble mais non reliées permettant à tout moment de reconstituer la carte globale du territoire.
Lors du temps fort du festival, les curieux sont invités à venir sérigraphier la couverture directement sur les planches des enfants. Chaque page peut devenir couverture, faisant de chaque fanzine un exemplaire unique.
Un projet realisé dans le cadre du chantier graphique Saint-Blaise,
en partenariat avec le Fanzines Festival, et avec le soutien
de la Mairie de Paris (DDCT, DAC, DUCT, DASCO),
de la Région Île-de-France, de la Mairie du 20e,
de l’ACSÉ et de Paris Habitat OPH.
LES PETITS GÉOGRAPHISTES
DE LA HAUTE-MARNE
Création d’une carte sensible du territoire
Bricon et Mandres-la-Côte (Haute-Marne) – 2017-2018
Embarquement immédiat.
Bricon, Mandres, dernier appel.
Le voyage commence.
Ici, pas de programme, pas de guide touristique, ou plutôt si : 25 fois 5 classes de petits guides pour découvrir ensemble des territoires dont ils sont les meilleurs connaisseurs.
Pas de sites majeurs ou d’arrêts obligatoires, seuls les lieux et objets vécus par nos guides conduisent nos pas. « Graphiste-touriste », j’atterris sur deux territoires inconnus où les enfants sont mes boussoles. De l’intime au public, nous partons du plus personnel – la maison, la famille, les objets, les sensations – pour nous diriger vers le collectif
– l’école, les lieux publics, les lieux de rencontres.
S’appuyant sur les éléments classiques de cartographie – géographie, faune / flore, relief, sites historiques,… – nous zigzaguons entre réel et imaginaire pour dresser une carte partielle, volontairement sélective du territoire, de ses richesses, de ses sensations, de ses surprises.
Tous ces éléments sont questionnés parle prisme de l’image, pour être partagés et donnés à voir au sein des classes, de l’école et au delà.
Projet réalisé dans le cadre d’un PAG (Projet Artistique Globalisé)
initié par le Signe, centre national du graphisme,
en partenariat avec les écoles primaires et maternelles de Bricon et Mandres-la-Côte,
et avec le soutien de la DSDEN de la Haute-Marne,
du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Grand Est,
du Conseil régional du Grand Est,
du Conseil départemental de la Haute-Marne
et du Rectorat de Reims.